Au Détour des Archives

Le 3 juin 1657, noble Bernard de Patras prieur du Sodari se noya dans le vivier de Campeigno en disant son office et on le trouva dans le vivier le brevière à la main et ayant un petit laquais avec lui.

Relevé dans le registre de la paroisse St Hilaire d’Agen

Le 3eme aoust 1720 est née une fille inconnu dune couveuse inconnu qui fut accouchée dans les fours de Mr de Sevin et à laquelle on a donné le nom de marie son parein Jean faure et marie Escadafals

Relevé dans le registre d’Agen (St Caprais)

Aujourd’hui huit floréal, l’an troisième de la République Française une et indivisible à huit heures du soir, par devant moi Jean-Pierre Lanes membre du Conseil Général de la commune, officier public pour la section Caprais d’Agen, district de même nom, département de Lot-et-Garonne, Sont comparus dans notre maison commune pour contracter Mariage d’une part, le citoyen Jean-François Va-où-il me plait, Marchand de violons domicilié à Agen depuis plus de six mois, natif de Saint-Ouain, District de la marche, département des Vosges, fils légitime de feu François Va-où-il me plait et de feue Catherine Huilly procédant comme majeur d’environ trente-huit ans, D’autre part la citoyenne Anne Caussat, native et habitante dudit Agen, fille du citoyen Jacques Caussat, tourneur, et de feue Anne Peyronnet, procédent aussi comme majeure d’environ vingt-cinq ans. Lesquels conjoints étaient accompagnés des citoyens Jean Pernot et Nicolas Poirot, marchands, Jean Delibes, aubergiste, et Joseph Caumont appariteur, majeurs et habitant dudit Agen. Moi, officier public, j’ai donné lecture en présence des témoins et des époux des actes de naissance de ces derniers, et de leur proclamation de mariage en date du deux pluviose de la présente anne, publiée et affichée conformément aux lois; après cette lecture le citoyen Jean-François Va-où-il me plait et la citoyenne Anne Caussat ont déclaré à haute voix se prendre mutuellement pour époux, j’ai prononcé au nom de la loi qu’ils sont unis en mariage, et j’ai rédigé le présent acte que j’ai signé avec les témoins, l’époux, non l’épouse pour ne savoir comme elle l’a déclaré de ce requise par moi. A Agen, dans notre maison commune, les jours, mois et ans susdits.

Relevé dans le registre de Monbran

L’an mil sept cent quatre vingt deux et le dix septembre, après les formules accoutumées sans qu’il soit parvenu à notre connaissance aucun empêchement civil ny canonique, j’ai solemnellement imparti la bénédiction nuptial à Pierre Perrot marié en premières noces à feue Marianne Daressis habitant au lieu de Meric paroisse de Monbran procédant comme majeur d’une part, et à Jeanne Fauché mariée aussi en premières noces à feu Jean Rouch, fille légitime de Pierre Fauché et de Jeanne Duffau habitante de Gerardin, procédant du consentement de ses dits père et mère. En présence de Pierre Fauché, Jean Rouch, Joseph Daunis et beaucoup d’autres qui n’ont signé étant pressés de se retirer. En foi de quoi.

Relevé dans le registre de la paroisse St Hilaire d’Agen

L’année 1709 que l’on nomme l’année du grand hiver a cause que la froidure qui avait commencé a devenir très aigu le soir des Rois à huit heures et qui ne dura que jusques au 22 du même mois de janvier pendant lequel temps le froid fut si dense que le vin se glaçait dans les caves les plus enfermées. Toutes les vieilles vignes moururent, presque tous les arbres fruitiers, tous les chênes noirs et généralement tous les noyers, toutes les rivières furent glacées ou pour ainsi dire pétrifiées. Il y eu une quantité prodigieuse de neige et le dégel étant arrivé, la rivière de Garonne causa un grand ravage parce que les glaces rompirent les bateaux, les chaussées et emportèrent les moulins. Dans le mois de février la froidure recommença, et tua toutes les avoines, fèves, linels, et qui plus est le blé dans tout le royaume à la réserve des plaines. Néanmoins le mois de mai ayant été fort humide le blé repoussa jusques à quarante rejetons communément, et même on en compta jusques à quatre-vingts, on espérait une grande récolte si le brouillard ne l’eut emportée dans le mois de juillet qui coupa jusques au nœud du pied de blé. La récolte fut très petite, n’ayant pas recueilli les semences et fut retardée, le peu de vin qu’on recueillit ne peut pas venir a sa maturité, beaucoup de gros millet qui est la seule nourriture du peuple et beaucoup d’avoines. Dernière grande mortalité dans l’automne et surtout des petits enfants.

Relevé dans le registre de Mézin

L’an mil sept cent soixante quatre. Le signal pour la patrouille se donnait depuis environ 2 ans par le son de la cloche de la paroisse et ce ordinairement, par la grande qui était sonnée chaque soir à dix heures de nuit par un des sonneurs de la paroisse et cela à notre grand regret et mal au cœur. L’imprudence du Sieur Musote dernier consul recueillera notre sollicitude ayant eu la sévérité de faire emprisonner le sonneur de la paroisse le vingt six de Novembre de l’année 1764 parce qu’il avait avoué que ce misérable sonneur âgé de soixante dix huit ans, avait sonné la retraite à huit heures quoi qu’il crut réellement sonner à dix. Cet emprisonnement injuste, téméraire, imprudent et hardi nous souleva le cœur et nous fit sortir l’assoupissement ou nous étions sur le signal de la patrouille donné à dix heures, de nuit par la grande cloche de notre église et par notre sonneur. « Touché d’ailleurs » et vraiment scandalisé de voir notre église exposée à toute sorte de profanation, d’indécence et de vol étant ouverte toutes les nuits à dix heures du soir ; nous présentâmes notre placet à Mgr le Maréchal de Richelieu gouverneur de la province de Guyenne, lequel placet fut renvoyé à M. de Goyon Deslassade écuyer et subdélégué de l’intendance qui fut nommé Commissaire par M. le Gouverneur, lequel sieur de Goyon s’était rendu à l’hôtel de ville de Mézin pour entendre les parties et exécuter sa commission et ayant dressé son procès verbal à cet égard, ordonna qu’en attendant qu’il eût plu à Monsieur le gouverneur de décider la question : le signal de la patrouille a commencé dès ce soir serait donné par le tambour de la ville et par un sergent de ville et nullement par la cloche de la paroisse ni par les sonneurs de la paroisse ce qui s’exécute actuellement : cet ordre fut donné après qui le dit : de Goyon eut bien lavé la tête au sieur Musote sur l’emprisonnement de Jean Bevoin, sonneur de la paroisse, et âgé de soixante dix huit ans. Les quatre consuls de dernier rang assisté d’une troupe des jurats aussi du dernier rang et du petit calibre formé une cabale pour que la cloche sonna et non le tambour et cela selon les apparences pour contrarier le curé et lui déplaire. Mais la raison, le bon sens et la religion a tout pour nous. Mgr le Gouverneur ne pouvait pas être contre c’est ainsi que les choses sont actuellement. Nous attendons tranquillement les derniers ordres de Mgr le gouverneur. Fait à Mézin, le 31 novembre 1764.

J. FLORENSAN, curé de Mézin

M DOVODES, chevalier de l’ordre royal, militaire de Saint Louis, premier consul. Lors de l’affaire ci dessus décida en première instance sur le sus-dit emprisonnement que la cloche ne donnerait plus le signal de la patrouille ni les sonneurs de la paroisse qui n’étaient pourtant payés. Pour cela et qui d’ailleurs par leur charge de sonneurs sont exempts de toute corvée, mais par le tambour et part un sergent de ville ce qui s’exécuta deux ou trois jours mais le quatrième jour, la caisse fut arrêté et enlevé par quelqu’un des derniers consuls et la cloche sonné par un des derniers consuls et ses adhérents du même calibre ayant passé pour aller au clocher par le monastère des bénédictins leur fut défendu de le Sieur DEVODE et nous, dormîmes notre placet qui a procuré la tranquillité et l’ordre de l’autre jour. (Même jour et an)

M de Goyon ayant fait son procès verbal après nous avoir entendu, les portiers renvoyèrent le tout par devant Monsieur le Maréchal qui rendit une ordonnance par laquelle il fut ordonné de donner le signal de la patrouille par le tambour de la ville et défendu de le donner par la cloche de l’église paroissiale ce qui fut exécuté. Messieurs les Consuls ayant fait battre un ban de par le roy et M. Le Gouverneur « il est défendu de sonner la retraite par la cloche de l’église de la paroisse et ordonnée de la battre avec le tambour de la ville ». La même ordonnance condamne le sieur Muzotte, consul, a quatre jours de prison dans laquelle il entra pour obéir, le 20 février 1765 premier jour de Crême.